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1797. Napoléon Bonaparte. La première campagne d’Italie et la prise de Venise.

Centurie IV. Quatrain 01.

CELA du reste de sang non épandu,

Venise quiert secours être donné :

Après avoir bien longtemps attendu,

Cité livrée au premier cornet sonné.

ANNÉE TROUVÉE : 1797. Napoléon Bonaparte. La première campagne d’Italie et la prise de Venise.

 

Au XVIIIe siècle, Venise est une des villes les plus raffinées d’Europe, avec une forte influence sur l’art, l’architecture et la littérature. Son territoire se compose de la Vénétie, du Frioul, de l’Istrie, la Dalmatie, de Kotor, une partie de la Lombardie et des Îles Ioniennes.

 

Explications :

« CELA du reste de sang non épandu » : la première campagne d’Italie (du 24 mars 1796 au 7 avril 1797) est une campagne militaire menée en Italie du Nord et sur le territoire autrichien par le général français Napoléon Bonaparte. Pendant un an, elle oppose principalement l’armée d’Italie de la République française aux forces de l’Empire d’Autriche et du Royaume de Sardaigne. Avec la guerre du Roussillon, le siège de Toulon et les actions en Corse, elle fait partie du théâtre méridional de la guerre de la Première Coalition.

 

Commencée le 24 mars 1796 avec le mouvement français sur Voltri, elle amène l’armée d’Italie de Nice à Leoben, dans l’archiduché d’Autriche, à 120 kilomètres de Vienne, où les Autrichiens signent un armistice le 7 avril 1797. La République force successivement chacun des belligérants à se retirer de la coalition, d’abord les Sardes (armistice de Cherasco le 28 avril 1796), puis l'Autriche (traité de Leoben le 17 avril 1797), laissant seule l’Angleterre qui n’avait pas participé activement à la campagne. Le 18 octobre 1797, le traité de Campo-Formio signé par le général Bonaparte consacre la paix entre la France et l’Autriche et dissout la Première Coalition. Le premier vers signifie qu’au début du conflit, la ville et la région de Venise n’étaient pas encore les victimes des agissements de Napoléon Bonaparte (« sang non épandu »).

 

« Venise quiert secours être donné : après avoir bien longtemps attendu » : le général Bonaparte conquit l’Italie au cours de la campagne d’Italie. Le Directoire avait ordonné de déstabiliser la République de Venise, de la dépouiller sans la renverser et de lui demander la capitulation. Mais Bonaparte, outrepassant les ordres, s’empara de la ville pour récupérer sa marine et alimenter les caisses de l’armée d’Italie mal nourrie et mal équipée. Le 15 novembre 1796, il pénétra dans l’Arsenal de Venise. Puis il réclama à la ville un prêt d’un million de francs-or par mois pendant six mois, avec la promesse de le rembourser une fois la guerre finie. Il essuya un refus.

 

Le 1er mai 1797, Il profita alors de l’incident des Pâques véronaises pour déclarer la guerre à la république vénitienne, envahir les États de Venise et exiger l’abandon du pouvoir par l’aristocratie de Venise (une cinquantaine de grandes familles monopolisaient le pouvoir et la plupart des richesses dans un système clientéliste). Le 12 mai 1797 et après 1070 ans d’indépendance, la ville se rendit à Napoléon Bonaparte. Le doge Ludovico Manin fut obligé d’abdiquer, le conseil major fut dissous et le gouvernement provisoire de la municipalité de Venise fut proclamé. C’était la fin de l’indépendance, Venise étant jusque-là le seul territoire italien à ne jamais avoir été occupé par des puissances étrangères. Napoléon fut cependant perçu comme une sorte de libérateur par les fractions pauvre et juive de la population vénitienne. Napoléon supprima les barrières du Ghetto ainsi que les restrictions de circulation imposées aux Juifs. Les deux derniers vers indiquent que la ville et sa région auraient souhaité être secourues par les Autrichiens (« quiert » pour le verbe « requérir » - « secours être donné »), mais malgré une longue attente (« bien longtemps attendu »), ils ne vinrent jamais.

 

« Cité livrée au premier cornet sonné » : le 12 mai 1797, Napoléon Bonaparte pénétra dans Venise. Il y eut aucune résistance (« citée livrée »), à la première sonnerie du clairon (« au premier cornet sonné »).

 

Signification du quatrain :

En 1797, la ville et la région de Venise n’étaient pas encore victimes des agissements de Napoléon Bonaparte. La ville et sa région auraient espéré être secourues par les Autrichiens, mais malgré une longue attente ils ne vinrent jamais et la ville fut prise sans résistance.

 

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA 3.0 (http ://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr)

Source : ArticleHistoire de Venise de Wikipédia en français (http ://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_Venise).

Source : ArticleCampagne d’Italie (1796-1797) de Wikipédia en français (http ://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_d%27Italie_(1796-1797)).

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